Football : Défense contre Attaque

Article : Football : Défense contre Attaque
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26 juin 2016

Football : Défense contre Attaque

Après les beaux gestes techniques, la tactique est ce qui m’attire le plus dans le football. Le positionnement des joueurs, leurs déplacements, le repositionnement en fonction du jeu de l’adversaire…Je trouve tout simplement fascinant ce côté qui rapproche le match de foot de la partie d’échecs.

Vous comprendrez donc que même étant fan des Okocha, Zidane et surtout de Ronaldinho, je ne saurai cracher sur l’œuvre de tacticiens tels que Simeone ou Capello.

Évidemment, les équipes conquérantes et offensives restent mes préférées. Comment ne pas prendre plaisir à voir jouer l’Argentine de Bielsa, ou ne pas s’émerveiller devant la Seleçaõ de Tele Santana ?

Pour autant, je ne rejoins nullement ceux qui croient qu’il faut deux équipes tournées vers l’avant pour un match sensationnel.

Non ! bien au contraire, je penche plutôt pour l’inverse. Je crois que la perfection dans un match ne peut être atteinte qu’avec une opposition de philosophies.

Lorsque les mêmes styles se font face (Offensive versus Offensive ou Défensive versus Défensive), l’affrontement n’est pas direct. Si dans le 2e cas, l’intensité est souvent absente, une opposition entre deux équipes offensives peut être spectaculaire et palpitante, mais ne permettra jamais (tout aussi bien que pour les 2 défensives) de tirer le maximum de la force des deux équipes.

Dans aucun des de deux cas, les forces ne sont sollicitées à leur maximum. Une défense est peu sollicitée quand l’adversaire opte pour la défensive. Une attaque ne joue pas toutes ses forces quand les brèches dans la défense adverse résultent de l’option d’attaque de son entraineur.

Le véritable affrontement entre deux forces réside donc dans l’opposition de style. Une équipe qui sait attaquer contre une équipe qui sait défendre. Ma référence reste le match entre le Brésil et l’Italie dans le tournoi de France 1997. Une attaque de feu, contre une défense d’acier. Du grand art !

Je concède que certaines équipes allient merveilleusement les deux. Le Barca de Guardiola, par exemple, affichait des statistiques impressionnantes. Tournée entièrement vers l’attaque, cette équipe estimée une des meilleures de tous les temps, encaissait très peu de buts.

Mais là encore, si elle n’encaissait que rarement, c’était parce que l’adversaire ne disposait pas souvent du ballon. Ce Barca s’évertuait à récupérer le ballon très tôt et surtout, avant même que l’adversaire ne puisse commencer à construire son attaque. Et les rares fois qu’une équipe ait réussi à sortir le ballon et à élaborer, de sérieuses lacunes ont été visibles dans la défense des Blaugranas. Et comme pour me donner raison, les rencontres les plus abouties de ce grand Barca ont été les affrontements contre les meilleures défenses et surtout contre les équipes excellant en contre, notamment le Real de Mourinho.

Le football a cela de charmant que tellement de paramètres sont à prendre en compte qu’aucune stratégie ne garantit la victoire. Chaque option, chaque choix est à évaluer sur le terrain, dans le match lui-même. Et pour ma part, le meilleur adversaire d’une philosophie reste son opposé.

Tilou

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Commentaires

Ecclésiaste Deudjui
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je suis aussi un fan de foot donc merci à toi

Garens Jean-Louis
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Ben oui ! J'aimerais toujours le Real de Mourinho. Rapide au max. Du beau spectacle. Le match de l'Argentine contre l'Iran de Carlos Queiroz en Mondial 2014 a fait rêver plus d'un. Il aurait fallu le génie d'un certain Messi avec l'ingéniosité de Di Maria pour que le billet des huitièmes de finale soit mis en poche.