Chikungunya ? Ça peut être dengue !
Cette semaine, il y a du nouveau au sujet de la fièvre qui ravage Ayiti. Nos connaissances de sa nature, sa provenance et les moyens de la combattre ont évolué. Nous sommes passés, semble-t-il, à chikungunya 2.0
Si on ne parle que de chikungunya, il ne faut pas s’y fier. Avec les mêmes symptômes, cela peut-être autre chose : une autre maladie transmise par ce même moustique appelé Aedes aegypti.
C’est précisément ce qu’a vécu mon fils. Alors qu’il y a deux semaines il se remettait du chikungunya, croyait-on, une rechute sembla poindre à la fin du week-end dernier. Un peu intrigués, puisqu’à l’avis de plusieurs professionnels de la santé, cette fièvre ne s’attrape pas plusieurs fois, ma femme et moi l’emmenâmes chez son médecin. C’est alors qu’on apprit qu’il souffrait effectivement de chikungunya. (Attendez, ce n’est pas fini 🙂 ) par contre, la première fois, ce n’en était pas. Il avait plutôt contracté la dengue, maladie transmise par ce même moustique. (Dingue, non !?)
Vous imaginez ma stupeur !? La dengue est, semble-t-il, bien plus dangereuse. Et on a vécu ça, sans même le savoir, mettant tout sur le dos du Chikun. (Ben oui, maintenant on utilise son «petit nom». À force de vivre ensemble, on finit par être copain).
Et ça ne semble pas devoir s’arrêter là. Il paraît que Super Maringoin (c’est que ce super héros est en passe de venger à lui tout seul tous les insectes que nous savons martyriser!) peut également refiler une troisième maladie : Le zika!
Bon, la source de LA maladie qui en fait n’en est pas une seule ne fait pas encore l’unanimité. Si la thèse d’un virus répandu dans l’air gagne du terrain, il n’est plus seulement question d’une manoeuvre «made in america». Un esprit mauvais, possiblement celui d’un petit vieux (ou petite vieille) décédé, aurait récemment élu domicile à Ayiti chérie. Ce serait la cause vraie de ces épidémies. Et attention! l’information n’est pas à prendre à la légère. Elle a été révélée à une chrétienne pratiquante. Bon, avec cette affaire qu’on n’a pas le droit d’obliger une informatrice à révéler ses sources, on n’a pas pu encore identifier l’esprit. Comme l’a si bien dit un camarade, ça reste encore un Evni (Esprit violent non identifié).
Heureusement, ça a évolué aussi du côté des responsables de la santé. Un programme de prévention est mis sur pied et la fumigation des quartiers a déjà commencé. Même que le ministère de la Santé nous a fait tout un cours sur le Chikun et le moustique en question. Il paraît que c’est la femelle maringoin cherchant du sang en vue de sa prochaine ponte, qui transmet le ou les virus. La ministre elle-même a beaucoup insisté pour que nous comprenions vraiment que c’était bien la femelle qu’il fallait éviter.
Bon, j’avoue que je n’ai pas encore le réflexe de vérifier les organes génitaux du moustique avant de déguerpir ou de le laisser me piquer. Mais je m’y entraîne. Avec la pratique, ça ne devrait pas tarder.
Enfin, j’espère surtout que ces épidémies disparaîtront au plus tôt; parce que le chikungunya et ses acolytes… ça peut rendre dingue!
Tilou
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